
Commissariat : Olivier Passieux
Il faut revenir légèrement en arrière, Grégory Cuquel débute le dessin en parallèle de ses volumes, au début de l’année 2013. Ils sont issus, pour la plupart, d’empreintes prélevées à même le sol de l’atelier, avec de la poudre de graphite et de l’huile (parfois de vidange). Sur ces surfaces fossiles se découpent, s’assemblent, s’autonomisent ou s’accouplent des formes abstraites qui s’organisent dans une géographie de strates ; une cartographie de consistances. Comme dans la nouvelle de Borges, le territoire de l’atelier se trouve indissociablement mêlé, coagulé à l’atlas dessiné.
La perte… 2016… de l’atelier
Éclatement de la dyade — relation symbiotique du dessin à son espace
Orphelin du ventre qui le portait, le dessin est subitement projeté au dehors.
Mais l’atelier absent résiste : il tiercéise, il conflictualise, il métaphorise le dessin.
Contraint de s’autonomiser, ce dernier voit s’éloigner l’idéale abstraction et subit les assauts impurs de la figure et du récit.
Les dessins chez Gregory Cuquel, fonctionnent comme un symptôme. En grec, « qui survient avec ». Les taches de couleur, les visages de BD, les végétaux, les lignes et les nuages enfantins manifestent l’impossibilité du refuge - un havre impraticable…
Il y a aujourd’hui, demain et après c’est lundi chez Pauline Perplexe est une tentative de mise en forme d’un lieu pour cette in-tranquillité. [...]
Olivier Passieux, texte de l’exposition, 2019 (extrait)







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