« This is a love song »

Sonia Dermience, 2018

Une exposition en duo de deux artistes qui travaillent en parallèle plutôt qu’en collaboration. Un dialogue entre les deux ateliers. L’un pratique la sculpture et l’autre la peinture. Tous les deux avec une certaine idée de narration. Raconter une histoire avec des figures.

Quelles soient décomposées et recomposées dans le cas de Romain Juan ou rendues expressives par la figuration picturale chez Tatiana Defraine. Les deux pratiques se rejoignent et se recoupent tout en se différenciant dans une approche de la figure humaine synthétique et expressive. Du pop expressionniste ? Pour parler dans des termes classiques qui font référence au passé. Une appropriation de styles et de formes. La mode comme point de départ que ce soit pour les mannequins décomposés de Romain ou les silhouettes élégantes de Tatiana.
On emprunte au magazine et à la boutique de mode pour refigurer un réel qui touche à notre corps comme mise à distance de ce qui serait trop banal, quotidien, trop réel. Défigurer pour configurer des nouvelles poses, des gestes qui parlent de s’intégrer dans l’architecture qui absorbe les personnages. Mise à plat dans la peinture où les femmes sont happées par les accessoires, les cosmétiques les décors.
Nous imaginons qu’elles assistent à un défilé de mode de figures homme/femme décomposées. Les personnages blancs au milieu de la salle sont le spectacle de ce défilé de mode. Les femmes se posent actrices. Elles chuchotent, elles racontent, elles oublient où elles sont et pourquoi et comment elles sont arrivées là ? Le spectacle du féminin masculin mis à nu par ses amatrices.

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