
Le Houga est une petite ville située dans la campagne du Sud-Ouest de la France. Son nom vient du Gascon et décrit un lieu où sont plantés des fougères. Pour en faire le titre de l’exposition, l’artiste en ôte la majuscule et en répète le nom : appropriation, répétition, collage, autant de gestes fondamentaux dans la pratique de Grégory Cuquel et Simon Rayssac.
Dans les deux œuvres, il est question du jeu : le jeu et l’évidence, le caché et la trace, le mouvement. La ritournelle, une pièce de l’exposition, a été renversée : désormais, d’un geste rapide, la figure bascule et tout se retrouve sens dessus dessous.
Des peintures et des dessins, certes, mais ici ces techniques classiques sont imprégnées de culture fluxus, d’arts performatifs et conceptuels, de rythmes de Hard Music et d’un esprit « pourquoi pas ». On y trouve des peintures en mousse expansée et des papiers simplement accrochés sur (les mêmes) panneaux en mousse : c’est l’école buissonnière, le jardin comme terrain de jeu.
« Vivement l’Aveyron ! » s’écrie Simon {note}1— c’est aussi le houga houga en réalité (il y a des fougères, des tiques, une louve, des poissons et des escargots, la chaise au soleil, la grille qui vient border une partie du jardin, et, un peu plus loin, le pont, les baigneur ses).
Pierre Poumet

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Chaise et guéridon, 2022Techniques mixtes sur papier
Collection privée -
La lumière revient parfois le soir, 2022Techniques mixtes sur papier, 103 x 74,5 cm
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Le parc, 2022Techniques mixtes sur papier, 100 x 66 cm
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Le repas, 2022Techniques mixtes sur papier, 80 x 65 cm
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La ritournelle, 2021Techniques mixtes sur papier, 110 x 75 cm
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En bord de lac, 2022Céramique, 5 x 10 x 5 cm
Crédits photographiques : Hector Martin
1La maison de campagne de l’artiste se trouve en Aveyron.