
Exposition Transhumance de peaux mortes_suc et salive, IN EXTENSO, Clermont-Ferrand, 2016
[ ...] L’exposition transhumance des peaux mortes_suc, salive et constance est un tournant dans son travail vers des contextes plus communs, moins liés à un vécu personnel fantasmé. Les peaux mortes nomades du titre peuvent évoquer un jacuzzi, ambiance peignoir et bougies parfumées - un écosystème « bien être » balnéaire, fait de sculptures éponge ou savon, de tuyaux dégoulinant de bain moussant bleu sur le sol. Très vite, l’hygiène et le maquillage se trouvent souillés, rouillant des sculptures modernistes en tiges de métal où se tiennent des peaux rugueuses de plâtre, entourées de dessins géométriques au graphite qui ne sont que les textures du sol de son atelier. À l’image du mot « glutane » qu’il a inventé pour désigner son agglomérat de matières, le travail de Grégory Cuquel joue plusieurs rôles à la fois, employant la brutalité et la structure, la salive et l’image, la souillure et le maquillage.
Pedro Morais, « Grégory Cuquel : désir et déchet », Le Quotidien de l’art, 22 janvier 2016 (extrait)



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