Au sol, le mur est un tapis retourné, découpé où se dessinent les vides de pièces d’habits. Un glissement inversé se prolonge dans le vêtement construit et épinglé au mur. Les enveloppes de moquette praticables accueillent le corps pour une expérience singulière de l’ordre de la posture et de la présence. S’engage alors un jeu d’exposition de son propre corps qui fait sculpture par l’acte.
L’ensemble délimite une zone à franchir.
Marcher sur le tapis, placer son corps dans l’habitacle, se vêtir et tenir un temps indéterminé. Lors de ce déplacement un élément se révèle : l’or lumineux de la couverture de survie que l’on replie sur soi s’éteint pour l’autre quand l’enveloppe se ferme.
Ne pas marcher sur le tapis et regarder l’autre agir, prendre place, s’inscrire dans l’espace comme un élément de l’œuvre, le photographier épinglé au mur.
Kristina Depaulis

Accumulation des différents patronages de murs occupés par le projet Habiter le mur. De la galerie nantaise RDV à l’atelier, les maquettes cartonnées deviennent, par couches successives, le lieu de leur dépôt. La saturation qu’implique le geste à venir pousse à imaginer le blanc final d’une disparition des découpes.
Kristina Depaulis
Crédits photographiques : Marie-Laure Moity (exposition Hiatus) et Antoine Gatet
©Adagp, Paris